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Pinoussha

Produire, s'Instruire, se NOUrrir, se Soigner, S'Habiller

Origine du projet

Le projet Pinoussha est basé sur un partenariat de 5 ans ayant pour but de favoriser le développement d'un centre de croissance à Bilinga. Pour cela, Échange Nord Sud travaille en étroite collaboration avec les associations IFAP et Qatar Charity, le comité villageois de Bilinga et les autorités locales, principalement le Conseil Régional du Nord et la mairie de Oula. Ce projet a été instauré à la demande d'un membre de l'association IFAP ayant eu échos des réalisations de l’association au Sénégal (Valorisation de la forêt de Mahon).

L'agriculture au Burkina Faso est traditionnelle, pluviale et de type extensif (c'est à dire totalement dépendante des pluies). Dans la région du Nord du Burkina Faso les villageois sont confrontés à d'importantes problématiques agro-environnementales liées principalement à la désertification des terres ainsi qu'à la baisse alarmante de la pluviométrie. Ainsi, les cultures ne sont possibles que 3 mois par an et le reste de l'année les villageois manquent de nourriture mais aussi d'une activité économique pérenne.

Vers un changement de comportement agricole et alimentaire : Le bocage sahélien

Le projet Pinoussha a pour vocation de restaurer les sols désertifiés de la région en introduisant un nouveau système agricole: le bocage sahélien.

Afin que nos futures actions soient adaptées au mieux à cette nouvelle zone d'intervention, nous nous sommes mis en contact avec la Ferme pilote de Guiè puis celle de Filly ayant déjà expérimenté ces techniques.

 

Le concept repose sur la création de périmètres bocagers en copropriété, comprenant des parcelles individuelles et des communs dont la gestion est organisée autour d'un groupement foncier des bénéficiaires. Il en résulte un milieu totalement restauré où agriculture n'est plus synonyme d'érosion, où élevage n'est plus synonyme de surpâturage et où les arbres et arbustes sont harmonieusement intégrés à l'environnement. L'embocagement de l'espace rural permet de résoudre les problèmes liés à cette agriculture extensive.

En concertation avec les partenaires, il a été convenu qu'un Centre de croissance serait construit à Bilinga autour de la création de plusieurs retenues d'eau (cinq retenues sur 5 ans) près desquelles seront aménagées des parcelles, individuelles et collectives, sur 25 hectares. À ce jour, une retenue d'eau a déjà été créée par les villageois: avec toujours la volonté que les populations locales s'emparent des projets, ce sont les villageois eux mêmes qui ont creusé la retenue contre une rémunération partielle d'ENS. Un système de pompage permettra l'irrigation des parcelles pour des cultures maraîchères ou de contre-saison. D'autres parcelles seront affectées à l'élevage, d'autres mises en jachère pour permettre la régénérescence des terres.

 

Afin que le changement de comportement agricole entamé au travers du centre bénéficie pleinement aux populations de Bilinga, l'accent sera mis sur une sensibilisation vers des comportements sanitaires et une gestion des déchets plus responsables. Les acteurs intervenants dans les différentes activités de la ferme seront ainsi formés afin de maximiser le partage de compétences vers les autres villages bénéficiaires du centre. La mise en place du Festival de films ALIMENTERRE dans la région est un moyen de sensibilisation ayant déjà fait ses preuves au Sénégal et qui viendra compléter le travail démarré au sein du Centre.

Suivi du projet

Pour que le projet soit porté au mieux, toutes les activités seront menées de manière conjointe entre le comité villageois, l’IFAP et Échange Nord Sud. Tout sera piloté collectivement et dans la transparence. Pour ce faire, nous avons lancé les procédures administratives de création d'un GIE (Groupement d'Intérêt Économique). Ce GIE se verra doté d'un apport financier de la part de l’IFAP et d’ENS et foncier de la part du comité villageois.

Des objectifs de résultats ainsi que des indicateurs vérifiables ont été définis et sont actualisés régulièrement grâce à nos partenaires et durant nos voyages (nombre de personnes formées (attestation); quantité cultivée…

Le voyage de Juillet 2015 a permis de constater l'avancée du projet, la retenue d'eau ayant été terminée quelques semaines avant notre arrivée. À notre grande surprise, les villageois avaient déjà commencé à planter, sans attendre le don de semences, prévu dans le budget ! C'est pour nous une preuve que la population locale s'empare du projet. De plus, les formations aux différentes techniques dispensées par le technicien agricole employé dans le centre, ainsi que la coopération avec les fermes pilotes de Guiè et Filly semble avoir porté leurs fruits: les villageois ont volontairement tenté la mise en place d'une riziculture en plus de leurs cultures classiques. Ils ont donc pris une initiative en tentant le pari d'une culture différente à laquelle ils ne sont pas habitués.

Cette implication villageoise nous a permis de repartir confiant de la pérennité du projet dont l'objectif central est l'autonomisation de la population locale.

Rapport de fin de projet
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